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10 avril 2006

CPE: syndicats et opposition célèbrent leur victoire

Jacques Chirac a décidé de remplacer le Contrat Première Embauche par un dispositif en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes en difficulté. Syndicats et opposition se félicitent de cette décision, qu'ils interprètent comme un grand succès du mouvement social.

Le CPE a été enterré officiellement ce matin par le chef de l'Etat. Au terme de trois jours d'entretiens entre les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, Jacques Chirac a "décidé de remplacer l'article 8 de la loi sur l'égalité des chances par un dispositif en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes en difficulté", a annoncé l'Elysée dans la matinée.

Au préalable, ce matin, s'étaient réunis autour du chef de l'Etat les présidents des groupes UMP de l'Assemblée nationale et du Sénat venus présenter leur projet, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher.
"J'ai voulu proposer une solution forte, parce que j'ai la conviction qu'au-delà de l'engagement nécessaire de l'Etat, seul un meilleur équilibre entre plus de souplesse pour les entreprises et plus de sécurité pour les salariés nous permettra de rompre avec le chômage dans notre pays", a plaidé, vaincu, le Premier ministre après les déclarations de Jacques Chirac. "Cela n'a pas été compris par tous, je le regrette", a-t-il ajouté.

L'article 8 de la loi sur l'égalité des chances créait le Contrat Première Embauche (CPE) contesté par les syndicats, la gauche et les mouvements étudiants et lycéens. Les organisations anti-CPE, qui ne désarmaient pas, avaient donné au gouvernement jusqu'au 17 avril pour l'abrogation pure et simple de ce dispositif. Le remplacement du CPE par ce nouveau dispositif radicalement différent est de nature à calmer les esprits, alors qu'étudiants et lycéens préparaient une nouvelle journée de mobilisation pour demain.

De fait, syndicats et opposition n'ont pas dissimulé longtemps leur enthousiasme. Juste après l'annonce du président de la République, le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri s'est félicité sa décision, y voyant un succès du mouvement social. Le numéro un de la CFDT, François Chérèque, a déclaré à l'AFP que "l'objectif de retrait du CPE était atteint", même s'il attendait de connaître "le contenu détaillé de la nouvelle proposition de loi". Se félicitant de l'unité syndicale réalisée durant ce conflit, il s'est déclaré prêt "à s'engager dans une phase de consultations et de négociations pour que tous les jeunes aient accès à l'emploi" et a appelé "le patronat à prendre aussi ses responsabilités" à cet égard.

Pour la CGT, Maryse Dumas, secrétaire confédérale, s'est félicitée de "l'authentique succès ainsi remporté par l'action convergente des salariés, des étudiants et des lycéens ainsi que de l'unité syndicale sans faille qui s'est exprimée tout au long du mouvement". Côté lycéens, le président de l'UNL Karl Stoeckel a salué "une victoire historique après une mobilisation historique" contre le CPE. Toujours sur ses gardes, Bruno Julliard, président du syndicat étudiant Unef, a appelé malgré tout à "maintenir la pression jusqu'au vote par le Parlement" de l'article remplaçant le CPE, dont la suppression constitue selon lui une "première victoire déterminante".

Du côté de l'opposition enfin, le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a estimé que la disparition du CPE était "un succès pour les étudiants, les salariés et leurs organisations", et constituait "la seule issue possible".

latribune.fr

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Commentaires
A
... CONTINUONS LE COMBAT ! Je parle de ton blog évidemment: tu démarres bien. Je te référencie sur le mien où je t'invite bien sûr à t'exprimer.<br /> Alain.
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